Les Voyages Ferroviaires de Marc (Europe)
11/03/18 : Thessalonique-Athenes

Allez, on repart, dernière étape mais non des moindres : nous allons traverser toute la Grèce continentale, du nord au sud. C'est la ligne principale des chemins de fer grecs (OSE). Elle est en cours de modernisation, on va donc voir où ça en est.

 Ce trajet-là n'est pas dans bahn.de, qui ne connait pas les trains intérieurs grecs. Mais par contre il est connu de Google. Voici donc une carte joliment précise du trajet d'aujourd'hui.
 On part de la gare de Thessalonique, qui est bien située en centre ville et qui a été modernisée récemment, avec nouvelle salle des guichets, galerie marchande, etc. A l'extérieur ça ne paye pas de mine, mais à l'intérieur c'est assez accueillant. Et hier vers 23 h, j'ai encore trouvé un guichet ouvert pour acheter une réservation pour le lendemain...
 A l'intérieur, un curieux engin, qui doit être très vieux, à voir le profil des roues, et qui fonctionne par propulsion à bras.
 Les quais, par contre, sont toujours identiques à ce que j'ai vu lors de mon dernier passage il y a 30 ans. Notre train pour Athènes n'est pas très long, 4 voitures. Devant, l'unique modèle de la cavalerie électrique OSE. Siemens, 1997, 5000 kW, 29 exemplaires à l'effectif (peut être une de moins depuis http://greece.greekreporter.com/2015/03/28/thessaloniki-freight-train-derailment-two-injured/ mais je ne suis pas sur de la photo, on parle d'un train de fret mais la photo montre des véhicules voyageurs).
 Un train qui vient d'arriver, la machine est décrochée...
 Car la gare de Thessalonique est en cul de sac. Les dessertes locales sont confiées à des automotrices modernes.
 Nous voilà en route, de nouveau hélas dans une voiture dont les vitres ne s'ouvrent pas. Dehors, les 3 postes de Thessalonique que j'au vus il y a 30 ans sont toujours là : il y en a un (celui-ci) au grill de la gare, un au dépot, et un à la bifurcation entre les 3 directions possibles : Athènes ; Idomeni et la Yougoslavie ; et Alexandropoulis et la Turquie (par où nous sommes arrivés hier).
 Voici la "trifurcation" (terme officiel employé aux chemins de fer belges) en question.
 La ligne modernisée a parfois changé de tracé ; ici, l'ancien est encore bien visible.
 A Platy, une ligne secondaire non électrifiée se détache vers Florina. Autrefois la ligne continuait vers le nord pour passer vers Bitola en Yougoslavie (aujourd'hui en Macédoine). On parle de remettre cette ligne en service mais je ne vois pas à quoi cela pourrait bien servir...
 Aspect de la ligne modernisée. Pour être honnête, je ne sais plus trop dans quelle gare on est, là. Larissa, peut-être...
 Il a encore pas mal de travaux en cours, même sur les sections déjà ouvertes à la traction électrique, et le matériel qui y est utilisé n'est plus toujours de première fraicheur.
 Dans les gares aussi, il reste pas mal de boulot. Je crois que Larissa, c'est plutôt ici. Donc sur la photo précédente, ça doit être Katerini.
 Curieuse association de deux véhicules très différents, l'un étant une espèce de draisine, et l'autre la remorque d'un autorail diésel déclassé...
 Sorry mauvaise photo. Le post précédent aurait plutôt du montrer celle-ci.
 Longue rame de véhicules frigorifiques déclassés. Comme presque partout ailleurs, ce type de trafic a été repris par la route, les chemins de fer étant incapables de fournir un service adapté à prix correct...
 Nous arrivons à Domokos, terminus de la section électrifiée nord. Ici s'arrête en effet la ligne modernisée, et comme vous le verrez, il reste un obstacle de taille à franchir.
 Sur une voie adjacente, les engins diésel qui reprennent la traction à partir d'ici.
 ADTranz, 1997, 2200 kW, 36 exemplaires.
 Un détail d"où on va. Les courbes vous donnent une idée de ce qui nous attend.
  A partir d'ici, plus de caténaires, mais aussi voie unique. Le premier évitement n'est pas très loin, et il y a déjà un train qui nous y attend.
 Voie d'évitement. Notez les traverses métalliques. En contrebas, les travaux de construction de la nouvelle ligne. Ici, la plateforme est prète et le matériel de voie est déjà sur place.
 Autre vue de la ligne en construction. Quant à nous, nous allons passer dans la vague trace qu'on voit un peu plus haut à gauche...
 Encore quelques vues de la ligne en construction.
 
 
 Quant à nous, nous montons de plus en plus...
 Ce qui est attesté par cette vue sur l'arrière...
 On se bouscule un peu par ici. Ancienne ligne, nouvelle ligne, et aussi autoroute en construction...
 Petite gare fermée aux voyageurs mais qui reste en service pour assurer les croisements.
 Sur cette section, le trafic local est assuré par des petites automotrices à traction autonome. Staedler GTW 2/6, un élément moteur central sur lequel s'appuient deux remorques. Nous sommes à Leianokladi, service local vers Lamia.
 Et c'est reparti à la montée. Ne cherchez pas de trains dans cette photo, il n'y en a pas, c'est juste pour le paysage.
 Fin de la section non modernisée, retour des caténaires. Mais nous restons en traction autonome jusqu'au bout, vous comprendrez pourquoi plus loin.
 Il reste quelques engins diésel de la génération précédente, utilisés uniquement pour le fret. Montreal Locomotive Works, 1973, 2600 kW, 8 exemplaires subsistants.
 Et pour le trafic local, même matos que vu plus haut à Thessalonique. Siemens Desiro, 20 exemplaires.
 Notre voyage tire à sa fin, on arrive dans le nord d'Athènes. Ici les OSE ont construit une gare gigantesque...
 ...avec des voies sur plusieurs niveaux. Ici, la voie qui conduit à l'aéroport. Il faut brièvement en parler. Plus loin, elle est en connexion avec une ligne de métro. Toutes les demi-heures, une rame de ce métro quitte son réseau d'origine pour s'aventurer sur les rails OSE jusque l'aéroport. Pour ce faire, ces rames sont bi-courant, 750 V= par 3ème rail et 25 kV~ par pantographe. Une solution pour envoyer le métro de la STIB à l'aéroport de Zaventem ?
 Gare gigantesque, comme je vous disais, mais qui n'est actuellement utilisée que pour une partie très réduite...
 ...car en effet, un peu plus loin...
 ... tout s'arrête. Plus de caténaires, retour à l'infra d'il y a 40 ans... Voilà pourquoi nous avons gardé notre diésel !
 Et nous entrons enfin dans la gare d'Athènes...
 Dont le chantier est à l'arrêt depuis de nombreuses années. Problèmes de procédure, paraît-il...
 Sur les 3 malheureuses voies de cette gare, on trouve donc encore des autorails diésel...
 MAN, 2006, 14 éléments
 Et des locomotives itou...
 Parce qu'il manque 3 malheureux km de caténaire pour que les engins électriques puissent accéder aux terminus !
 Et pour finir ce voyage, une photo de la gare du Péloponnèse, bien triste puisque plus utilisée. La nouvelle ligne du Péloponnèse, Athènes-Patras, part de la gare précédente (qui s'appelle SKA, pour Σιδηροδρομικό Κέντρο Αχαρνών , Siderodromiko Centro Acharnos, centre ferroviaire d'Acharnès). Toutes les autres lignes du Péloponnèse sont fermées, certaines après avoir été modernisées, et matériel roulant Staedler acheté...

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